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En attendant le solstice - [D'ÉTÉ] / écrire quotidiennement, puiser dans le vivant

1.

La rose fane

Une chenille meurt

J’espère pourtant voir le cosmos en fleurs

​

2.

Ma main attrape un morceau de ciel bleu

Et mange le songe de la nuit qui s’endort

​

3. 

Ecoute la montagne

faire battre le tambour

qui dort dans ta poitrine

 

4.

« L’odeur de la roquette sauvage » comme un titre attendant la suite de son histoire

 

5. 

Écoute le jardin qui te parle

 

6.

Petite araignée noire velue

Marche sur ma jambe à demi poil-n-ue

 

7.

Écrire avec la poésie d’un éclair qui redessine la nuit

 

8.

Un poème quotidien.

Faut-il que ce soit un poème ?

Qu’est-ce qui fait poème ?

 

définition : (du grec poiêma, de poieîm, faire)

texte ayant les caractères de la poésie.

​

Le poème fait.

Moi j’écris.

 

9.

La nuit passe le pont de la fin du jour pour venir se lover au creux de nos heures tendres.

Alors les étoiles se mettent à pointer le ciel qui s’obscurcit à la vitesse des corps célestes qui dansent.

Accroche tes yeux à la lune pour ne point tomber et laisse toi bercer par ce ballet tournoyant.

 

10.

Ai-je le droit d’écrire un texte du 28 pour combler le vide du 30 ?

 

11.

C’est l’histoire d’un silène qui voulait prendre l’air pour devenir sirène.

​

12.

Ce soir j’ai vu un ver luisant, une poussière d’éternité

Ce soir j’ai lu un vers disant les secrets de l’obscurité

Ce soir j’ai bu un verre chantant le goût d’une pomme fermentée

Ce soir j’ai cru au vert dansant un geste d’espoir retrouvé

 

13.

Les rayons du soleil percent la canopée et font danser les fées suspendues aux fougères.

 

14.

As-tu déjà pris le temps de goûter la caresse de l’escargot sur ta peau ?

 

15.

« Le parfum de la feuille du noyer » / Il était une fois…

​

16.

Le vent fait crépiter les feuilles du noisetier.

Est-ce une manière de l’inviter à danser ?

17.

À l’heure où les étoiles éteignent l’obscurité, les grillons grignotent le silence de la nuit.

 

18.

Je me raconte des larmes qui ont traversé les âges.

 

19.

Qu’est-ce qui fait que mes pas savent éviter la petite chenille verte qui passe sur le chemin que je traverse ?

Mon regard ?

Combien sont-elles celles que je ne vois pas et que mes pieds écrasent ?

 

20.

Une mouche vole. Je sens l’air qu’elle déplace courir sur ma peau.

 

21.

Certainement s’est-il arrêté à l’approche de mes pas. Vibration terrestre.

Quand à moi c’est parce que je le vois que j’arrête mes pas. Tuyau d’arrosage ?

Mes yeux défilent sur lui. Une queue. Une tête. Vert. Long. Reptile.

Pas de peur. Méfiance sûrement. Mais dans le corps calme.

Je le regarde. Il me sent sûrement. 

Nous partageons un temps d’arrêt. 

Je suis entièrement là.

Il entre dans mon Histoire. Ce temps-là. Calme.

Il poursuit sa trajectoire.

Je le regarde. Il se glisse semblant se fondre dans les herbes hautes et les pierres humides qui bordent le chemin.

Disparition.

J’apprend à vivre avec ces êtres.

 

22.

Une voix lointaine chuchote à mon oreille qui s’endort

Quand je dors j’entends mon cri sur le chemin

 

23.

Je souris en imaginant que c’est parce que je les regarde que les fruits rougissent de jour en jour

 

24.

Je sens l’air caresser la surface de mon crâne et se faufiler entre les racines de mes cheveux.

 

25.

Dans mes heures sombres

L’orage gronde

L’orage éclate

Et la pluie tombe

 

26.

Cette nuit les fées sont venues me visiter.

​

27.

Des étoiles se sont déposées dans le jardin.

 

28.

Fermer les yeux.

 

La pluie tombe

Les oiseaux chantent

La mouche vole

Le soleil chauffe ma nuque

L’orage gronde

La mouche se pose sur ma main droite

Un courant d’air sur ma joue gauche

 

J’écris ça.

​

29.

J’aime sentir comme tu te faufiles entre les lignes de mon corps.

 

30.

L’amour nait là où l’invisible de nos chairs se rencontre.

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