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Les dess(e)ins d'Isa - textes écrits à partir de dessins faits par mon amie Isabelle à l'occasion d'un séjour au Sénégal

ENA


École Nationale d’Art ?
Étendue de Nouveautés Artistiques ?

Éternelle Naïveté Amoureuse

Ébauche d’un Nouvel Amour

Éclipse Nocturne Abyssale
Étreinte Naturellement Ardente

Emmerdeurs Non Admis
Étoiles Nos Amies
Éphémères Nos Amants
Élan Naïf Artistique

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Moi devant cette porte verte. « Salle d’Art Dramatique ». La couleur verte de cette porte, je pense à la superstition qu’il y a à porter du vert sur scène, ça me fait sourire. Autant laisser tout le vert à l’extérieur de la salle d’art dramatique. Sur cette porte. Je tarde à la pousser, pour profiter encore plus de l’excitation que j’éprouve à me retrouver là.

La famille qui m’accueille aime les couleurs. La pièce où je dors en est tapissée : Noir, bleu, rouge, vert, ocre, jaune, turquoise, écru. Un yucca, que j’aurais plaisir à arroser durant mon séjour, repose sous la fenêtre. Lumineuse luminosité. Chaleur de la lumière, chaleur des couleurs, chaleur de la plante, chaleur de mes hôtes.

Réunion. Lui, contre un mur. Elle, contre le mur opposé. Lui, t-shirt blanc décoré de doux nuages, short bleu ciel. Elle, longue robe rouge qui découvre ses épaules. Lui cheveux rasés, noirs. Elle cheveux longs, bruns. Réunion. Lui, parle. Elle, l’écoute. Lui, parle. Elle, le regarde. Lui, sent son regard. Elle, tourne les yeux. Lui, la regarde. Elle, sent son cœur battre. Lui, sent son cœur battre. Réunion. Elle, parle. Lui, l’écoute. Elle, parle. Lui, la regarde. Elle, le regarde. Lui, sourit. Elle, perd le file. Quelqu’un d’autre parle. Une voix lointaine. Lui, la regarde. Elle, le regarde. Les battements de leurs cœurs sont couverts par la voix de cet autre qui parle. Lui, vole dans son regard. Elle, vole dans son sourire. Les battements de leurs cœurs couvrent la voix de cet autre qui parle. Réunion. La voix de cet autre attend une réponse. RÉUNION ! Ils atterrissent dans un rire, complices.

Soleil ardant. J’arpente les rues de cette nouvelle ville. Mes pas sur le sol sablé. Tel un petit chaperon, de rouge vêtue, je ne me sens pas pour autant perdue.

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