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Abuela

Dans le cri du tambour qui cogne dans ma poitrine

Je danse et les fourmis dévorent l’invisible de ma peau

Mi abuela

Ecorce craquelée

Le lierre voudrait l’étouffer

Mais elle trouve l’oxygène sous ses pieds

Des pieds qui s’étendent au-delà de mes songes

Mi abuela

Revit en mon corps écorché camouflé, enrobé, cocoonné sous une douce laine

Rose pâle fleurissante

Ô abuela

S’élève par-delà la canopée

Aussi haut mon chant du coeur espère t’atteindre

Je donne corps à ma voix et t’embrasse de ses éclats

Abuela

Dans ma peau dans mes os dans mes yeux dans mes crocs

As-tu mordu la vie ?

As-tu mordu la mort ?

Que susto tu me réveilles de ma nuit

Dans mon rêve j’ai 10 ans

Mon sang coule et tu me vois

Femme de femmes

Mi abuela

Je te dévore encore en cachette

Golosa encarnizada d’avoir envie de te reconnaître

Et dans le gouffre qui perce le toit de mon autre

Je plonge et tente de toucher le ciel

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Sofia Vergara - Grand-mère couturière et son petit fils

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