Et si aujourd’hui l’air est brumeux
Et si la mer mange le ciel
Et si le ciel mange la mer
Si l’horizon disparaît
Si dans cet invisible tout se perd
Si tout cela
Le cœur, lui, ne voulant pas se fondre dans ce trop éternel
Le cœur, lui, se raccroche, suspendu, au rayon d’un soleil

Pourtant,
Cela semble si doux
Là-bas,
L’horizon disparu
Qui avale le temps,
Qui avale l’espace
Et mon cri, retenu

Et si je saute alors
Dans ces abysses clairs
Où la mer est le ciel,
Où le ciel est la mer,
Est-ce envol ou plongée ?
Espace à la renverse
De ces lieux inversés

Tout n’est qu’un, moi avec
Sortie d’une longue apnée